Thématique

En 2023, les projets doivent étudier la réponse et l’adaptation des plantes aux composantes abiotiques du changement climatique, pour aborder le second enjeu de manière prioritaire. En effet, les mesures et les prédictions météorologiques montrent que le changement climatique dans tous ses paramètres est à prendre en compte en recherche et en innovation pour les systèmes agricoles, à court et long termes.

Les PPC devront comporter une composante génétique, permettant ultérieurement une exploitation en innovation variétale. La combinaison avec d'autres leviers (par exemple physiologiques, éco-physiologiques, agronomiques, microbiologiques) relevant de la feuille de route de PlantAlliance sera un bonus apprécié. Les projets devront concerner exclusivement des espèces de rente, actuelles ou en développement ("orphelines"). Les espèces modèles sont exclues de cet AAP PlantAlliance. L’étude de ressources génétiques d’espèces de rente ou apparentées entre dans le champ du présent AAP. Les Nouvelles Techniques de Génomique (NGT) font partie des outils à considérer pour étudier ou améliorer les variétés en réponse aux paramètres abiotiques du changement climatique, selon l’espèce. La réponse et l’adaptation aux paramètres abiotiques du climat pourra être étudiée dans sa globalité, en tenant compte de données spatio-temporelles caractérisant le milieu, à diverses échelles, ou bien en isolant l’étude de la réponse à un ou plusieurs paramètre(s) identifié(s) tel que la température, la disponibilité en eau ou la teneur en CO₂, décrits ci-dessous de manière non-exhaustive. Des exemples de thématiques à développer sont cités ci-dessous.

La prise en compte de nouveaux paramètres jusqu’alors peu étudiés, utilisés pour l’étude de la réponse aux stress de l’environnement abiotique sera bienvenue : les profils métaboliques, la caractérisation épigénétique et la caractérisation des variations structurales des génomes, par exemple. L’intégration de données massives issues de diverses technologies, l’analyse et l’interprétation des corrélations entre la caractérisation du milieu et celle de la culture ou de la plante, ainsi que des modélisations mathématiques en génétique seule ou en combinaison avec de l’écophysiologie, seront prises en compte. L’étude des mécanismes biologiques de détection du stress, de transmission du signal, d’échappement, d’adaptation et/ou de tolérance sera à considérer à des stades phénologiques définis, à préciser selon l’espèce.

Résilience

Pour les cultures annuelles, la résilience sera considérée comme la capacité des variétés, espèces ou systèmes de culture à maintenir leur objectif souhaité de production sous différentes contraintes. Pour les cultures pérennes, il s’agit de retrouver un bon état général ou un nouvel équilibre permettant d’atteindre cet objectif de production sous différentes contraintes. Cet aspect de la réponse aux perturbations des paramètres abiotiques fera appel à toutes les facettes contribuant à la résilience et peut être transdisciplinaire. La définition de nouveaux idéotypes est souhaitée. Le phénotypage est majeur pour mesurer la résilience et peut contribuer à l’essor de nouvelles espèces et variétés.

Températures chaudes, froides et gélives - Sécheresse et submergence

Sont éligibles des recherches permettant ultérieurement de pallier soit les épisodes extrêmes de températures, de déficit hydrique ou d'inondation, soit l’évolution à plus long terme de la température et le manque d'eau, y inclus des recherches permettant une diminution de l'irrigation. La température et le statut hydrique pourront être considérés à tous les niveaux : celui d'un territoire, d'une parcelle, d'une plante, d'un organe et/ou d'une cellule. Il convient de tenir compte du cycle de vie de la plante et de l'impact du stress à des moments précis de celui-ci. Des recherches sur le compartiment aérien et/ou le compartiment racinaire pourront être soutenues, avec une attention particulière au phénotypage non-destructif au champ ou en conditions contrôlées.

Teneur en CO₂

L’augmentation de la teneur atmosphérique en CO₂ peut être considérée comme une opportunité en tant que source de carbone pour les plantes. Cependant, la captation du carbone par les végétaux est régulée au sein de chaque organisme. Les recherches qui pourraient contribuer à l’amélioration de la captation du carbone sont bienvenues. Par ex., l’augmentation de la taille des puits de carbone, organes reproducteurs ou système racinaire est une issue possible. La captation de carbone est aussi intégrée au développement de l’organisme et concertée avec l’apport d’autres éléments tels que l’azote et le phosphore par exemple : tous ces mécanismes peuvent être étudiés. La biologie synthétique avec l’utilisation de briques additionnelles pour améliorer la photosynthèse ou encore la photosymbiose artificielle sont aussi envisagée dans cet AAP.

Sélection des projets

Les projets reçus seront évalués et classés par le Comité d’Orientation Stratégique (COS) de PlantAlliance en faisant appel à des experts. Les critères d'évaluation sont en ordre de priorité l'adéquation avec la thématique de l’appel à pojets, le caractère innovant, la levée de verrous scientifiques et technologiques, la généricité, la formation de formation de jeunes (ingénieurs, universitaires ou chercheurs), la faisabilité sur la durée annoncée et la pertinence de la demande financière. Des considérations stratégiques de PlantAlliance rentrent également en jeu. Ce classement sera soumis à l'Assemblée Générale (AG) pour sélection. Le retour auprès des candidats sera effectué avant le 30 juin 2023.

Date limite de soumission des projets : 31 mars 2023, minuit.

Contacts 

mylene.durand-tardif@inrae.fr ; maxime.szambien@inrae.fr

Retrouvez la description complète de l'AAP 2023, les modalités de participation et les deux fichiers du déposant (.excel et .word) en téléchargeant les documents ci-dessous: